Le travailleur isolé

Le travailleur isolé

Le travailleur isolé

Parce qu’il évolue dans un contexte spécifique, le travailleur isolé doit faire l’objet d’une vigilance toute particulière pour répondre efficacement à la nécessité de protection qui est la sienne. Régulièrement exposé à des risques qui peuvent être de différentes natures, le travailleur isolé évolue aujourd’hui dans de nombreux secteurs d’activité et relève d’un cadre réglementaire strict.

Travailleur isolé : qui est-il ?

À partir de quel moment considère-t-on qu’un travailleur est « isolé » ? Dès lors qu’il effectue seul un travail ou une mission en étant coupé de tout contact physique et psychique, le salarié se retrouve dans un contexte de travail isolé. Il est alors hors de portée de vue ou de voix pendant un temps donné.

Le travail isolé accentue le risque lié à l’activité puisque le travailleur ne dispose pas de possibilité de recours en cas d’accident ou de problème de santé (un malaise par exemple) dans des délais courts. Plus le temps de travail isolé est long, plus le risque est important. C’est pourquoi il existe aujourd’hui une réglementation spécifique visant à mieux protéger ces travailleurs isolés, quel que soit le poste occupé.

Une grande variété de secteurs est concernée par le travail isolé qui peut lui-même adresser différents types de postes. Qu’il s‘agisse de personnel d’entretien (femmes de ménage), de soins à domicile, de livraison, de gardiens ou encore de transporteurs routiers… tous sont confrontés à l’isolement à un moment donné.

L’environnement de travail du travailleur isolé peut être multiple en fonction du secteur d’activité concerné : stations d’épuration, chantiers forestiers, usines, chambres froides… mais aussi bureaux ou locaux.

On retrouve également des travailleurs isolés au sein des entreprises : au moins 10% des salariés seraient concernés de façon irrégulière.

La prévention des risques du travailleur isolé

Le travailleur isolé est particulièrement exposé aux risques puisque les possibilités de secours en cas d’incident sont drastiquement réduites et que les situations d’isolement peuvent entraîner des réactions impactant directement la santé du travailleur. Ces risques peuvent être de différente nature :

-    De nature médicale (problèmes cardiaques, crises d’angoisse, épilepsie…)
-    De nature psychologique (sentiment d’isolement, de frustration ou stress)

Le fait de travailler seul multiplie les contraintes et rend le travail plus difficile. L’absence de collègues et de leur soutien, la gestion de situations imprévues, l’exposition à l’agressivité externe… autant de facteurs à prendre en compte et qui peuvent être plus ou moins bien supportés en fonction des individus.

La prévention des risques du travailleur isolé a donc pour objectif de mettre en place des moyens d’assistance pour bénéficier d’une protection optimale face à cette vulnérabilité.

La réglementation liée au travail isolé

Cette dernière est définie par l’article L230-2 du Code du travail. L’employeur a pour obligation légale de protéger ses travailleurs isolés en appliquant des mesures réglementaires pour assurer leur sécurité. Par exemple, certaines tâches ne peuvent être effectuées par un travailleur isolé ou doivent obligatoirement faire l’objet d’une surveillance (sont concernés les manœuvres dans les chantiers ou dans des locaux électriques par exemple). Plus encore, l’employeur doit impérativement fournir à ses travailleurs isolés les équipements de protection individuelle qui s’avèrent être nécessaires.

Ces mesures concernent aujourd’hui de nombreuses entreprises car elles sont, pour la plupart, confrontées au moins une fois à une situation de travail isolé pour certains de leurs employés. En effet, nombreuses sont celles qui font par exemple appel à des femmes de ménage ou des agents de sécurité qui assument seuls leurs missions. Les employeurs ont donc la responsabilité d’identifier ces situations de travail isolé et d’évaluer les risques éventuels auxquels les salariés pourraient alors être confrontés.

C’est un ensemble de facteurs qui doivent être pris en considération pour mettre en place les moyens de prévention nécessaires :

-    La durée de l’isolement
-    La nature du travail
-    Le lieu de travail
-    Les conditions de travail
-    Les moyens de communication
-    Les possibilités de vérification des alarmes mises en place

Suite à cette analyse, l’employeur doit alors mettre en place une procédure de mesures à la fois organisationnelles et techniques qui seront exposées de façon transparente aux salariés concernés afin d’éviter toute incompréhension ou confusion.

Certains cas peuvent également faire l’objet d’une vigilance particulière de la part de l’employeur, comme l’arrivée de nouveaux salariés qui auront besoin d’être bien informés (voire formés) sur leurs conditions de travail et les moyens mis à leur disposition en cas de problème (numéros d’urgence, personnes à contacter, etc).

La protection du travailleur isolé

La protection du travailleur isolé (« PTI » ou « DATI » - Dispositif d’Alarme pour Travailleur Isolé) concerne l’ensemble des dispositifs qui permettent de renforcer sa sécurité. La principale fonctionnalité d’une solution PTI consiste à alerter les secours en cas d’incident ou lorsqu’une activité anormale est détectée (perte de verticalité ou détection d’immobilité par exemple). C’est ce qu’on appelle également les « dispositifs homme mort ».

L’offre est dense et il existe aujourd’hui différents types de solutions PTI : GSM d’urgence, radios, mains courantes électroniques, pointeuses… En fonction du profil de l’agent et de son environnement de travail, certains dispositifs seront plus adaptés que d’autres. Il faudra, pour cela, prendre en considération différents facteurs tels que la proximité de l’assistance, le métier exercé ou encore la qualité et la nature du réseau sur le lieu de travail.

Dès qu’une alarme est déclenchée par un dispositif PTI, la procédure d’organisation des secours est mise en place, dans laquelle ces dispositifs de protection peuvent intervenir pour faciliter la prise en charge. C’est pourquoi l’utilité de ces derniers est particulièrement intéressante lorsqu’ils sont intégrés à une démarche globale de prévention des risques professionnels.

D’autres moyens peuvent être déployés pour renforcer la protection du travailleur isolé tels que la mise en place d’une procédure de surveillance (visites, système de pointage ou d’appels à intervalles réguliers) ou d’un téléphone fixe de proximité pour maintenir un contact semi-permanent.

Quelle que soit la situation rencontrée par le travailleur isolé, une bonne organisation demeure indispensable pour être capable d’agir au plus tôt et dans les meilleures conditions possibles.

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